Juste une petite anecdote....
Jeudi dernier, j'étais en direct à Panorama dans les studios de Toronto. Pour me rendre sur les plateaux, on passe dans des couloirs plutôt sombre et gris. Tout à coup, je franchis un portail et s'élève devant moi des singes en peluche, toutes sortes de gogosses et jouets variés, le tout orné de couleurs pétantes. Je me sentais comme dans un croisement entre un carnaval et un marché aux puces. Bref, j'étais rendu dans le monde créatif de Volt!
C'est hallucinant de voir une différence si concrète entre les deux mondes de Panorama et de Volt. Je me suis souvenu d'un bref passage lors d'une entrevue sur le lancement du disque Fiers il y a peut être 5 ans de ça (j'étais président de la FESFO, dans ce temps là...). Volt! avec leur doigté du politicaly correct, avait entrecoupé mon entrevue avec un fameux close-up d'un trou-de-cul de vache qui vidait le contenu d'un des ses estomac. C'était cru, gratuit mais tellement merveilleux.
Pendant que je donnais mes réponses de politicien aux questions de Gisèle Quenneville, je me demandais si les producteurs de Panorama songeraient à me faire litérallement dire de la bullshit... Finalement, rien de ça. C'était une très bonne entrevue, un peu de bonbon de ma part (c'est inévitable) mais en quittant, je me suis dit qu'y a rien de plus le fun qu'une rétroaction aussi graphique que seul Volt! se permait de faire.
J'étais président de la nouvelle Assemblée de la francophonie de l'Ontario pour 6 mois... Avec quelques jours de recul (mon mandat a fini ce samedi), mon seul regret est que j'ai peut être perdu un peu de ma jeunesse là-dedans. Les studios de Volt! m'ont permis de me rapeller que des fois, la façon la plus efficace de passer son message est justement d'être cru, gratuit et direct. Mon mandat fini, j'ai donc décidé, grâce à Volt!, de ranger pour de bon mes gants de velours. J'aurais peut être pas du les sortirs.
J'étais devenu, contre mon gré, M. Lalande, le politicien et non laglande, le gars d'impro. Volt, je vous haïs tellement - dans tous les bons sens du terme. Enfin, prenez de ce message ce que vous en voulez. Mon Kraft Dinner est prêt.