"C’est difficile à imaginer mais en 1962 ..."

... l’environnement n’existait pas en tant que dossier politique ou préoccupation sociale."

C'est ainsi que David Suzuki s'exprimait dans un journal de l'APF de l'Acadie appelé "La Voix acadienne" lors de la promotion de son autobiographie à Charlottetown récemment. L'excellent article est intitulé: "David Suzuki réfléchit avec passion". On se rappellera que Suzuki a été un grand brasseur de la Côte ouest actif pendant longtemps à la CBC. Il a été parmi les premiers à dénoncer les pratiques non-soutenables de "culture" (forêt, pêche, agriculture, mines), des soit-disants "experts", "rechercheurs"et "porte-paroles" bien rémunérés pour veiller au bien public et nous faire part de "vitalité" dans les pâturages au grand réconfort de tous les soumis au progrès...

Le Canard se demande que seront dans une quarantaine d'années les dossiers politiques ou préoccupations sociales qui n'existent pas aujourd'hui... Aussi qui sont aujourd'hui les grands brasseurs de la CBC/SRC? Seraient-ils en voie de disparition et nous en préoccuperons-nous un jour? L'article termine ainsi: "David Suzuki craint pour l’avenir du monde". Le mandat de la SRC/CBC ne sera pas revisé incidemment tel qu'annoncé récemment par Beverley Oda, la Ministre du Patrimoine, selon une dépêche de la Presse Canadienne. L'environnement médiatique n'existerait donc pas. Difficile à imaginer en 2006, n'est-ce pas?

Malheureusement, je partage l'opinion de Suzuki à dire qu'il est juste de craindre l'avenir du monde. Malgré que j'aimerais pouvoir penser le contraire...

Je pense que le côté environnement a encore besoin de beaucoup d'attention et surtout de sérieux. De plus en plus la question de la fragilité de notre environnement devrait prendre de la place dans nos préoccupations sociales sauf qu'il sera trop tard. Ça prend un changement de mentalité pour faire en sorte qu'on mette en priorité la santé de notre planète et de la vie humaine sur la recherche du profit. Il faut plus de résistence chez les gens! Il faut plus d'activisme! Mais tant et aussi longtemps que notre gouvernement identifiera l'activisme comme un problème; une menace à la sécurité nationale, ce gouvernement continuera de scier les pattes de nos chaises!

Donc, dans quanrante ans mettons, je pense que la situation ne sera pas si différente à moins que nous fassions quelque chose! Le changement social se produit à la racine! Graduellement, on se rend compte que notre gouvernement est inutile pour sauver la planète. Au fur et à mesure, on aura tendance à vouloir prendre les choses en main nous même...