Ce problème m'apparait comme une grosse question d'identité. Les jeunes y sont particulièrement vulnérables parce le "fit-in" est tellement important durant les années de formation. Le langage "populaire" est un bon exemple de cette pratique. Les jeunes développent bien souvent un sous-dialecte de groupe pour mieux "fitter". Les comportements de "mitous" peuvent entraver lorsqu'un groupe dominant ne respecte pas ses groupes minoritaires, ce qui était pratique courante autrefois, l'est de moins en moins dans les grands centres, malgré des relents qui persistent bien souvent en régions.
Le "joual" québécois a pendant longtemps été dénigré. Des artistes se sont mis à l'utiliser circa les 60s et la population a pris confiance en soi à cette époque qu'elle n'était pas une ethnie de colonisés en voie de disparition. Le reste de l'histoire est que la qualité du français s'est générallement amméliorée au Québec bien que le joual demeure utilisé et souvent dénigré (e.g. les grands centre métropolitains dans le hors-Québec). Le "joual" hors-Québec est considérablement plus métissé à l'anglais et les puristes s;en objectent. Je leur répond bien simplement "phoque-offe" comme un Québécois aurait dit à l'époque "va donc shier" à un Français qui l'aurait dénigré. Blague-à-part, je crois que ce qui est important est de bien comprendre les influences anglo dans notre dialecte et les aménager à nos besoins d'affirmation identitaire. Je suis convaincu que les jeunes peuvent très bien s'en tirer, lorsqu'ils comprennent ce qui leur arrivent et sont prêts à en discuter entre eux. OK je me tais maintenant et j'me tasse.