Où il y a des gènes, il y a du plaisir
Mise à jour le mardi 7 juin 2005 à 19 h 40
Le processus menant à l'orgasme féminin demeure encore aujourd'hui un mystère, mais des chercheurs britanniques pensent avoir mieux cerné certaines de ses origines.
Ainsi, l'aptitude de la femme à atteindre l'orgasme serait déterminée en partie par ses gènes, et ne dépendrait pas uniquement de facteurs psychologiques ou culturels.
Les chercheurs de l'hôpital Saint-Thomas à Londres affirment que leurs résultats ne prouvent pas que les femmes qui ont un héritage génétique défavorable n'atteindront jamais l'orgasme. Cependant, cela pourrait leur demander plus de travail et de patience.
Orgasme génétiquement modifié
Pour arriver à penser que la génétique a son mot à dire dans la capacité des femmes à jouir, les chercheurs ont envoyé des questionnaires à 4000 d'entre elles inscrites au registre national des jumeaux britanniques.
Pour montrer l'existence ou non d'un facteur génétique, l'équipe a isolé deux groupes, l'un composé de jumelles identiques (leur patrimoine génétique est le même) et l'autre, de fausses jumelles (qui ont 50 % de gênes en commun).
Les réponses au questionnaire ont été clairement différentes d'un groupe à l'autre, ce qui prouve qu'un facteur génétique intervient, du moins en partie.
Selon eux, les résultats montrent que 34 % d'un problème était d'ordre génétique chez les femmes qui avaient du mal à atteindre l'apogée du plaisir durant un rapport sexuel. Un taux qui grimpe à 45 % pour la masturbation.
Les recherches sur l'aspect génétique de la sexualité pourraient aider à terme à trouver de meilleurs traitements aux troubles sexuels.
Il n'y a pas que la génétique
D'autres facteurs peuvent influencer la capacité à atteindre l'orgasme comme la santé, l'image de soi et les premières expériences.
Les résultats complets seront publiés mercredi dans la revue britannique Biology Letters.