«Mon Dieu, viens-moi en aide!»

Citation :

«Mon Dieu, viens-moi en aide!»

http://blogue.branchez-vous.com/archives/upload/2006/07/thema-thumb.jpgJe ne crois pas en Dieu. C'est peut-être pour ça que des fois, je me dis que ça ne me dérangerait pas de jouer son rôle, si quelqu'un me le demandait.

André Bergeron a été reconnu coupable de voies de fait graves mettant la vie en danger après avoir tenté d'abréger les souffrance de son épouse, à la demande de celle-ci. La dame était atteinte de l'ataxie de Friedreich, une maladie dégénérative incurable.

Face au désarroi manifeste de l'accusé, la procureure de la Couronne n'a pas voulu faire de recommandations à la juge. Quant à cette dernière, elle a reporté son jugement en octobre, trop ébranlée par le témoignage crève-coeur de l'homme dont elle doit maintenant décider du destin.

En acquiesçant à la demande de sa femme, André Bergeron a-t-il joué à Dieu?

Toute la question du «peut-on ou non jouer à Dieu?» est devenue obsolète avec la légalisation de l'avortement. Si l'on fait le choix de société de permettre la destruction d'être humains avant même qu'ils ne viennent au monde -- je suis bien conscient que la définition même d'être humain est au coeur du problème --, interdire l'euthanasie me semble relever de l'hérésie.

C'est précisément parce qu'on ne décide pas de venir au monde qu'on devrait pouvoir choisir de le quitter.

Pourquoi tient-on tant à sacraliser les circonstances entourant la mort? Je n'y vois qu'un mécanisme de défense primal et symptômatique de la détresse d'une personne face à la prise de conscience de sa propre finalité.

Il n'y a aucune noblesse dans la souffrance. Il n'y a aucune beauté dans le dépérissement.

Mais il devrait y avoir de la dignité dans la mort.

Source: http://blogue.branchez-vous.com/archives/2006/07/mon_dieu_viensm.html