Radio québécois : les Canadiens-Français hors Québec oubliés

Radio québécois : les Canadiens-Français hors Québec oubliés
par SM


Souvent nous entendons que Radio-Canada est tellement centralisé à Montréal, que la société d’état aliène les autres régions. Ce qui est drôlement fâchant, c’est que, bien que plusieurs Québécois aient leurs griefs envers « Radio-Montréal », le tout va de mal en pi une fois que nous nous retrouvons hors de la Belle province. Malheureusement, la pertinence de certains programmes perdent leur rentre dangereusement dans l’obscurité à l’extérieur du Québec par le manque d’investissement dans les programmes hors Québec. De ce fait, il est presque impossible de voir l’inclusion de nos artistes ou de nos entrepreneurs. Bref, tout ce qui n’est pas québécois au sein de la programmation radio-canadienne souffre et le néant s’y introduit. C’est une réalité lugubre; le soleil ne peut franchir ce crépuscule qu’a une exception : la petite demi-heure du téléjournal régional.

Je n’ai jamais vraiment pensé à cela au paravent. Mais ce soir j’ai décidé d’écouter le téléjournal Ontario via le site web de Radio-Canada. C’est là où j’ai réalisé à quel point Radio-Canada était Radio québécois. Une fois le téléjournal Ontario terminé, je peux visionner une demi-heure du téléjournal magazine; une impertinence pour les non Québécois. Honnêtement, si j’étais encore dans le Nord, je m’en foutrais carrément de ce qu’offre cela. La seule raison que le téléjournal magazine était pertinent est que j’habite à Hull et le programme portait sur le parc de la Gatineau. Le téléjournal Ontario couvre toute la région ontarienne hors Ottawa. C’est presque impensable qu’une demi-heure de nouvelles puisse servir à épanouir ces quelque 400 000 francophones.

Nous en connaissons davantage sur l’Estrie que dans nos régions avoisinantes. Nous n’avons presque aucune couverture médiatique sur nos événements. Pire encore, CBON (la radio de Radio-Canada Sudbury et le Nord de l’Ontario) perd Normand Renaud –un pur et dur du Nord– puisque ce dernier se trouve dans l’impossibilité de travailler sous les conditions dictées par Montréal. Amalgamez cela avec notre seul quotidien franco-ontarien, Le Droit, qui penche davantage au fil des ans vers l’Outaouais québécois, en plus du fait qu’il n’est distribué que dans l’Est ontarien, et vous avez une situation tout à fait ridicule chez les médias canadiens-français en Ontario.

Pensez-y quelques minutes. Les médias de langue française en Ontario, existent-ils vraiment? Nous sommes plus nombreux que n’importe quelle autre province sauf le Québec à parler français et nous avons qu’une chaîne de télévision pour nous. De plus, elle n’aura son indépendance qu’en 2007. Elle est subventionnée par le gouvernement de l’Ontario et non celui de Canada! Elle ne peut même pas diffuser au Québec parce que le CRTC (compétence fédérale) a jugé contre les projets d’expansion de TFO!

Bref, le gouvernement du Canada et, conséquemment, les dirigeants de Radio-Canada, offrent qu’une demi-heure de programmation régionale à la télévision de Radio-Canada pour les Ontariens à l’extérieur d’Ottawa –n’ayez pas peur, le téléjournal Ottawa-Gatineau est plutôt le téléjournal Outaouais. L’autre service qu’offre la SRC est une heure à RDI dans le cadre du programme Ontario en directe; l’émission est diffusée du lundi au vendredi de 14h à 15h. Nous sommes toujours au bureau à ce moment là.

Optimiste, non? Il y a raison de ne pas être complètement pessimiste : les sites comme taGueule! sont gratuits et accessibles 24 heures par jour, 7 jours sur 7. Là il y a quelque chose à se péter les bretelles.


Source taBlog! : http://tagueule.ca/blog/2006/07/radio-qubcois-les-canadiens-franais.html

J'extrapolerais ces observations au delà de la SRC. Quand ya des Chinois de Vancouver qui me disent que les Québécois monopolisent au delà des médias toutes les subventions, tous les postes de direction, tous les conseils, toutes les AGAs, je ne suis plus le seul à l'observer. C'est devenu tellement in your face, que le spotlight a été tourné envers la nouvelle immigration franco. Ce que cela fait sur le fait local franco est du génocide lent et poli en ce qui me concerne, tout cela sous de belles intentions derrière l'hypocrisie, le Mensonge et ultimemement la Honte des francos qui ont tout simplement abandonné leur langue et culture. Et ya des francos qui continuent à défendre le statu-quo sans se questionner sur les fameux "dogmes" qui ont contribué à nous exterminer. Paranoia ou denial???

Ici en Acadie du Nouveau-Brunswick l'on vit aussi les mêmes frustrations avec Radio-Canada Montréal.

Mais je suis un peu surpris du peu de couverture que vous recevez en Ontario compte tenu de votre population.

Ici, nous avons Radio-Can Moncton qui nous trafique une heure de nouvelles par jour malgré que nous ne soyons qu'environ 250,000 francos au New B. Il couvre toutes les provinces maritimes et cela nous donne la chance de voir ce qui se passe dans tous les recoins acadiens.

Surprenant qu'il ne vous offre que 1/2 heure par jour.

Nous avons aussi droit à notre capsule à RDI ( 1/2 heure).

Nous recevons aussi à toute la programmation de TFO , autre possibilité de connaître ce qui se passe en Ontario franco. Je les trouve respectueux car à l'annnonce de prochains programmes on spécifie « une heure plus tard en Acadie» et non pas comme Radio Can, une heure plus tard dans les maritimes. C'est pas grand chose mais ça démontre du respect à notre peuple.

Tant qu'au média écrit, un seul quotidien «L'Acadie Nouvelle» mais beaucoup d'hebdo franco...contrôlé par les Irving...ainsi que la presse anglo de la province.

Malgré que l'on chiale concernant Radio Can , je vois que les Franco-Ontariens ont encore plus de raisons que nous de brasser la cabane.

J'en ai marre de RadCan. Probablement puisque j'avais une prof atteinte du complexe Radiocanadien*.

Radio-Canada, c'est Radio-Montréal. Une fois, je ne me souviens plus quand, mais il y avait une émission qui démontrait "une journée dans la vie des canadiens" ou quelque chose du genre. En tout cas, on a vu toutes les grandes villes canadiennes UNE fois, puis Montréal revenait toujours entrecouper ces villes. Cette situation frustre les Québécois partout à travers la province. Et c'est pire pour nous, évidemment.

On va nous dire que RadCan a passé/passe de nos émissions. Prenez Francoeur! Ils ont mis ça dans une case horaire où personne n'écoute la télé. Y'a que Sciences Point Com qui était diffusée à une heure de "grande écoute" (les jeunes).

Même scénario quand on lit Le Droit. Ça parle juste ou presque du Québec. Mes grand-parents ont annulé leur abonnement à cause de ça et sont retournés avec le Citizen... Il me semble que le but, c'est de faire pour séduire son public-cible et le garder...

On a quelques médias franco-ontariens, aka nos médias locaux, mais ils sont tellement sous-financés qu'il est difficile pour eux de prendre leur place et/ou de faire compétition "aux plus grands".

Bref, même à TQS ou à TVA, les nouvelles sont toujours axées sur ce qui se passe à Montréal. Je me souviens qu'il y a quelques mois, les "headline news" de TQS portaient sur des caméras qui se trouvaient dans des toilettes pour hommes d'un centre d'achats à Montréal et ça a occupé une bonne partie du bulletin. (Et oui, je sais que contrairement à RadCan, ce sont des médias qui n'ont pas le mandat de servir toute la population franco-canadienne).

En tout cas, je vais arrêter mon chialage ici.
_______

*complexe Radiocanadien, n.m., affecte surtout tout individu travaillant et/ou voulant travailler et/ou ayant travaillé pour Radio-Canada qui finit par se croire supérieur aux autres étant donné qu'il est employé par la SRC, qui est soi-disant prestigieuse. Un individu atteint du complexe ne fait que vénérer Radio-Canada et en parle 24/24. La tête de cet individu n'arrive plus à passer dans les cadres de porte tellement elle est enflée.
©2006, Fleur de Lys (Popoyaki).

Le but n'est pas d'arrêter le chialage, mais de se vider le coeur afin de trouver des solutions.

Les solutions vont passer par les médias alternatifs mais il faut développer une masse critique. Le grand problème que je vois est que nous ne disposons pas de l'amplitude de la diffusion de la SRC pour rejoindre les francos (et la SRC &autres presses ne feront pas la promotion du secteur alternatif). J'ai aussi bein l'impression que la SRC va "acheter" ceux qui sont engagés dans le secteur alternatif (déjà-vu???). Les jeunes doivent évidemment penser à leur carrière, famille, etc... et sont très vulnérables à ce genre de chantage. Autrefois, c'était pourtant eux qui brassaient, me semble-t'il. Peut-être qu'en se faisant acheter nous même nous "les vieux", on vous a montré le pire example???

Il semble aussi y avoir beaucoup de "mitous" dans les médias officiels FHQs qui aspirent à une job de la SRC. Ils vont suivre la ligne du Parti et vont ainsi contribuer au décrochage. Comment peut-on y mettre fin?

Simple principle d'offre et de la demande. C'est un processus qui durera une génération au moins.

Par exemple : je veux devenir enseignant, je pourra utiliser mon poste afin de démontrer aux jeunes les divers ressources internet. Je sais que quand j'étais plus jeune, on se méfiait de l'internet comme si nous ne savions pas ce que c'était. Mais bref, j'ai loin d'avoir peur de cela!

tu veux devenirr enseignant? va pas a Pain Court, no matter how much ils t'offrent.

LOL.

Hey, c'est un site du patrimoine canadien-française ontarien!

J'aimerais retourner dans mon trou du Nord ou rester à Ottawa. Je suis malheureusement pas un gars du Sud.

je suis Québécois et je puis vous dire ceci:

Radio-Canada = Merde pure

Quebekwa a écrit:

je suis Québécois et je puis vous dire ceci:

Radio-Canada = Merde pure

je crois que c'est le concensus.