Micro… quoi?

Micro… quoi?
par Van la Franco

En fin de semaine se tenait le Sommet global du microcrédit 2006 à Halifax auquel participaient 2000 délégués provenant d’une centaine de pays. Le gouvernement fédéral y a annoncé l’octroi de 40 millions de dollars pour cette pratique qui permettrait d’aider des familles défavorisées un peu partout dans le monde.

Euh, microquoi ? C’est bien beau faire dans l’aide humanitaire, mais parfois, ce serait intéressant de comprendre où s’en va l’argent de notre gouvernement (lire entre les lignes : l’argent de nos taxes). Alors, qu’entend-t-on réellement par microcrédit ?

Le microcrédit, c’est cette pratique qui vise à faire de petits prêts aux familles les plus pauvres du monde afin qu’elles puissent subvenir à leurs besoins, ou encore se lancer en affaires. Souvent vivant avec moins d’un dollar de revenu par jour, ces personnes n’auraient pas droit de recourir aux prêts des institutions financières habituelles. Qui voudrait prêter de l’argent à des gens qui n’ont aucune garantie de rembourser ? Ces familles n’ont souvent pas assez d’argent ou de bien pour effectuer des prêts, mais sans prêt, elles ne peuvent avoir plus d’argent. C’est un cercle vicieux…

Le microcrédit vient donc régler ce problème là. Les banques prêtent généralement des petites sommes d’argent, entre 30 et 50$, à des familles qui n’ont aucune garantie de rembourser. Les sommes paraissent dérisoires, mais elles ont tout un effet !

C’est Mohammad Yunus, du Bangladesh, qui a été le premier à mettre en place un programme de microcrédit, en créant la Grameen Bank il y a plus de 20 ans. Aujourd’hui, sa banque compte mille succursales à travers le monde et 3,5 millions de clients. Et curieusement, la Grameen Bank, même si elle prête de l’argent à des gens pauvres, a un taux de remboursement plus élevés que les autres grandes banques mondiales ! Ça a valu a Mohammad Yunus le surnom du «banquier des pauvres» et le prix Nobel de la paix 2006. Quand même pas mal…

Et pour ceux qui se le demandent, pas besoin d’être au tiers-monde pour avoir droit au microcrédit… Certaines institutions au Canada offrent aussi des prêts à des gens ou organismes qui en ont besoin, surtout en région rurale.

Donc, c’est ça le microcrédit. Pas besoin de vous dire que ça connaît des impacts très positifs, notamment auprès des plus démunis de la société. Juste dommage qu’on en entende si peu parler. À quand une meilleure promotion de la part du gouvernement ?

Source taBlog! : http://tagueule.ca/blog/2006/11/micro-quoi.html

Ha, intéressant! Un peu comme qu'on l'a fait avec les caisses pop ici. C'est peut-être une des meilleurs solution pour règler des problèmes de pauvreté? Qui sais?

Ça marche très fort dans les Maritimes, surtout dans les villages qui vivent de pêche. Dans les temps durs, les caisses pop servent souvent à financer diverses entreprises pour aider le village à se relever d'une crise économique...