En tout cas, en attendant mon mot de passe, voici le texte que j'ai préparé :
Bonjour à tous et à toutes,
Permettez-moi tout d’abord de spécifier certaines choses. Premièrement, je suis un jeune Ontarois du Nord étudiant en histoire à l’Université d’Ottawa. J’ai 20 ans, je suis une des milliers de voix de la jeunesse que l’on trouve trop silencieuse ces jours-ci. À cet effet, je loue les efforts de la FCFA d’entreprendre une communication avec les communautés qu’elle représente. La démocratisation du secteur associatif via l’Internet
est certainement un pas dans la bonne direction. Chapeau!
J’ai malheureusement plusieurs choses à reprocher nos amis de la Société
Radio-Canada concernant leur contenu régional, à la fois à la télévision, à la fois à la radio. Laissez-moi m’attaquer, en premier lieu, à la radio régionale en discutant de CBON dans la Nord de l’Ontario, région où je tire mes humbles souches.
Un certain Normand Renault devait démissionner (volontairement) de son poste à la tête de l’émission « Au nord des sentiers battus », une émission qui était diffusé à l’heure du retour à la maison durant la semaine. Le siège de la SRC à Montréal décidait qu’il fallait davantage discuter des informations nationales et internationales (lire :centralisation de la programmation pour couper les dépenses) au lieu des enjeux régionaux. SRC Montréal cru bon de changer l’horaire de cette émission à la fin de semaine. Renault remet sa démission, trouvant cela injuste. Je dois appuyer sa démarche.
Le fait est que, bien qu’un proportion assez intéressante (plusieurs heures par jour, contant les téléjournaux) de programmation est régionale. Néanmoins, cette programmation est diffusée à des heures ridicules. Ne pensons qu’à des émissions diffusées de 5h jusqu’à 9h, ou de minuit à 5h. Certes, la programmation régionale existe, mais les heures de diffusions sont durant les périodes d’écoutes les moins importantes. En quoi ceci aide à épanouir les gens dans les régions? Le montréalocentrisme (notre
jargon) est néfaste pour nous. Nous connaissons déjà combien les régions du Québec luttent pour avoir de la programmation qui reflète plutôt leur situation, imaginez les minorités francophones et acadiennes hors-Québec!
Il faut évaluer le mandat de Radio-Canada. Est-ce pour offrir de la programmation de langue française partout au Canada, ou bien est-ce une institution au service des régions afin d’épanouir cette population, tout en utilisant son génie communautaire afin de faire valoir leurs talents dans la radio et la télévision. Le fait est qu’un producteur émergeant doit souvent travailler en anglais ou bien s’exiler vers Montréal pour obtenir un emploi à bon rendement.
Honnêtement, quand nous sommes à Hearst ou bien à Windsor, nous n’avons aucun intérêt à savoir si le pont Jacques-Cartier est congestionné. Mais enfin, nous devenons, suite à RDI et SRC, plus informé sur le Québec que nous le sommes de nos régions! Quelle situation malheureuse!