Le jeudi 08 mars 2007
«La loi 101 n'est qu'une image», dit Dumais
Le Droit
«La Loi 101 c'est comme le mariage, c'est une fausse protection. Une fois qu'on l'a, on la prend pour acquise. Si tu sors avec une belle femme, pis que tu es sur le party et que tu te dis «ha non je ne peux pas, je suis marié», voilà une fausse sécurité.»
Le candidat adéquiste dans Chapleau, Jocelyn Dumais, a utilisé cette image, hier, pour dénoncer la tendance qu'ont, selon lui, les Québécois à se «protéger derrière cette loi en se disant que rien ne peut leur arriver».
Pour l'occasion, il a transporté sa campagne électorale en sol ontarien, à Ottawa, où il a prononcé un discours devant des membres Club Richelieu. Il y avait été invité trois semaines avant de faire son saut en politique. Il a cependant fait de cet événement une activité dans le cadre de sa campagne électorale.
Questionné à savoir combien de votes il pensait aller chercher à Ottawa, M. Dumais a souligné qu'Ottawa faisait partie intégrante de sa région. «Ma région est avant tout la région d'Ottawa-Gatineau, a-t-il lancé. Je veux défendre la région au niveau de la langue française et Ottawa-Gatineau c'est une seule et même région.»
Selon M. Dumais, le Québec aurait avantage à s'inspirer des luttes menées hors Québec pour la sauvegarde de la langue française. «Si personne ne parlait français en Ontario ou au Nouveau-Brunswick, le Québec serait probablement tombé, a-t-il dit. On a juste à se promener dans le centre-ville de Montréal pour voir que la Loi 101 n'est qu'une image.»
Le candidat adéquiste ajoute que «le Québec n'a pas la force de se battre pour la langue française comme c'est le cas en Ontario». «Je me sens plus en sécurité en Ontario quand on parle de francophonie qu'au Québec avec la Loi 101 qui est une fausse protection.»
La Loi 101 doit demeurer, a insisté le candidat adéquiste. «On doit cependant y ajouter un côté incitatif afin d'avoir une fierté de la langue et pour faire la promotion de la culture française, a-t-il mentionné. C'est une loi qui manque de vigueur.»
Le ministre sortant responsable de la Francophonie canadienne, Benoît Pelletier, n'a pas été épargné. «Je salue son implication, mais je lui reproche son ton paternaliste du genre «on vient aider les Francos hors Québec», ce qu'on reproche souvent aux Québécois quand ils sont à l'extérieur, ajoute M. Dumais qui a vécu pendant 12 ans dans le sud de l'Ontario avant de s'établir en Outaouais.
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Je souligne deux phrases ;
Si personne ne parlait français en Ontario ou au Nouveau-Brunswick, le Québec serait probablement tombé, a-t-il dit. On a juste à se promener dans le centre-ville de Montréal pour voir que la Loi 101 n'est qu'une image.»
«Je me sens plus en sécurité en Ontario quand on parle de francophonie qu'au Québec avec la Loi 101 qui est une fausse protection.»
Que pensez-vous de ça?